Selon le Conseil National de l'Ordre des Médecins :
"Jamais la France n’ a autant compté de médecins, énonce t’on tel un mantra pour dénoncer de façon simpliste le hiatus entre le décompte de médecins en activité et la crise profonde de notre système de santé et justifier ainsi de la nécessité de doter correctement les territoires sous-denses en médecins sous le sceau de mesures coercitives, appelées dans un réajustement sémantique mesures de régulation .
La réalité des « déserts médicaux » s’impose pour autant à nous , déserts qui n’ont toujours pas de définition scientifique robuste et partagée . Il demeure aussi la difficulté d’identifier les quelques territoires « sur-dotés ».
Ces déserts font tantôt allusion aux zones sous-dotées en médecins traitants, spécialistes de médecine générale, tantôt à l’ensemble des médecins toutes spécialités et modes d’exercice confondus, libéral et salarié, ou parfois encore à l’ensemble des professionnels de santé, les autres professionnels étant eux aussi affectés par cette pénurie, sans oublier la carte des établissements de santé publics et privés…
Mais l’on passe sous silence l’augmentation de la population générale de 30% en un peu plus de 50 ans et son vieillissement concomitant, les baby-boomers de 1945-1975 étant pour la plupart désormais en âge d’avoir des soins réguliers… de façon prévisible, mais si mal anticipée".